Dimanche 7 mai, Emmanuel Macron, 39 ans, devient le plus jeune président de la Ve République. Avec un mouvement politique fondé seulement un an avant les élections, il crée la surprise et écarte ses pairs. Cette ascension fulgurante où la jeunesse triomphe des aînés n’est pas sans rappeler celle d’un personnage emblématique de la mythologie grecque : Œdipe. Les parallèles étaient trop tentants pour ne pas pousser un peu plus la réflexion sur le sujet, même si bien sûr nous ne sommes pas Grecs et Emmanuel Macron n'est pas Œdipe. Au cœur de ce questionnement revient sans cesse la même interrogation : à quel point Emmanuel Macron est-il sincère ? Dans quelle mesure cet homme brillant, cultivé, précoce, est-il conscient de ce qu’il dit et fait ? L'avenir témoignera de la façon dont Emmanuel Macron aura intégré, au-delà d'une élection politique, une dimension symbolique qui le relierait à tous les humains. Il ne s'agit pas de condamner, mais d'attirer l'attention sur un sujet sensible pour nous tous, particulièrement pour ceux qui pensent nous gouverner à bon escient : s'interroger sur la limite entre le mythe que nous souhaitons voir s'incarner et ce que révèle notre inconscient quand il est question d'éthique.
