Insondables inégalités sociales, urgence climatique, raréfac­tion des ressources naturelles, destruction du vivant : n’en jetez plus, nous courons à notre perte. Pour qu’advienne une transition à la hauteur des enjeux qui nous menacent, nous devons définir, collectivement, une approche alliant l’impé­ratif d’une sobriété indispensable à celui d’une collaboration solidaire. Ces principes, qui se trouvent au coeur du mouvement de la décroissance, se révèlent fondamentaux si nous voulons organiser le bien-être du plus grand nombre. Pour étayer cette thèse, l’auteur propose notamment de revenir sur la façon dont Épicure dissocie l’accès au bonheur de la possession matérielle. Il aborde également le rôle central tenu par la connaissance chez Spinoza, ou encore combien Sartre ne peut concevoir l’engagement en faveur de la liberté que dans un rapport universaliste. Puiser dans les textes de ces figures de la philosophie, et bien d’autres auteurs comme Rousseau, Jan­kélévitch, Gandhi, Nietzsche, etc., permet l’émergence d’un corpus idéologique particulièrement pertinent pour faire face aux grands défis de notre époque.