Pendant des décennies, les maîtres du monde nous ont imposé leur domination et leur ordre. En signe d’allégeance nous avons d’abord plié le genou et, comme cela nous a semblé plus confortable, nous avons choisi de nous prosterner tout à fait. Et nous avons ainsi sacrifié à tous les rituels sur les autels de leurs religions : progrès, croissance, modernité…
Mais voilà, leur progrès est notre désordre et leur modernité cette toile illustrant la désolation. Nous nous en sommes aperçus bien tardivement mais enfin, cela s’est fait. En ce sens le coronavirus a été un symptôme et un déclencheur. Et nous avons décidé que l’heure était à la destinée maîtrisée. Une révolution est née, nous les avons mis dehors.
Cet ouvrage retrace l’histoire de ces évènements. Les mesures révolutionnaires prises l’ont été par une humanité à nouveau respectueuse d’elle-même. Ainsi avons-nous renoué avec « quelques » principes relatifs à la liberté, aux limites, à la rationalité… à la dignité. En contrepoint nous avons compris que l’heure n’était plus à l’entretien de l’illusion, que changement et utopie ne sont qu’une seule et même chose. Passé un certain niveau de dysfonctionnement dans une société, il n’y a plus d’utopie ; seulement un enlisement dans la crasse ou « du changement » en gestation, qui verra peut-être le jour… ce livre en fait le pari.